La truffière pilote de Leuglay
Pourquoi un tel projet ?
L’association concrétise son projet de plantation, idée initiale qui aurait dû être menée avec la commune de Talant.
Dans les faits se sera sur le terrain mis à sa disposition par la commune de Leuglay. La première réunion s’est tenue sur site, au centre d’interprétation de la forêt, partenaire du projet, le 1er juin 2012.
Les objectifs prévoient de répondre aux questions suivantes pour cette plantation qui se situe dans un vallon froid et temporairement inondable :
1 – vérification de l’ écosystème truffier de Tuber uncinatum (truffe de Bourgogne) à l’ inondation temporaire,
2 – adaptation des essences truffières aux conditions de fond de vallon : inondations temporaires et gelées tardives,
3 – synergie éventuelle avec les arbres compagnes,
4 – évolutions des arômes de la truffe,
5 – vitrine du travail du sol pour obtenir des truffes à 4 ans !
Quel est et sera son suivi ?
Le projet essentiellement né d’un partenariat de bénévoles, de passionnés, demeure une plantation à portée scientifique. Il s’agit d’ une gageure majeure pour la truffe de Bourgogne.
Outre l’association, sous la houlette d’Henri Frochot, membre du Conseil d’Administration et chercheur retraité de l’INRA, spécialiste de Tuber uncinatum, chef de projet, la mairie, la maison de la forêt, l’ université de Dijon (l’équipe de Daniel Wipf), les pépinières Naudet, lnoplant avec ses services de haute technologie partenaire de Vitagora, le CRPF de Bourgogne, sans oublier Gérard Chevalier, chercheur à l’INRA et père de la mycorhize des plants truffiers !
Il est prévu :
– les analyses de sol avec une caractérisation fine de l’humidité
– une préparation des chênes truffiers principalement pour l’étude de l’arôme sur un zonage limité
– une fosse pédologique ouverte
– l’utilisation de piézomètres pour les relevés
– un matériel météo, d’arrosage sommaire, de pièges à campagnol terrestre.
Le suivi technique, le suivi scientifique seront opérés périodiquement. Une communication spécifique sera réalisée sur site et par diffusion d’informations sur le site internet et par documents.
Le 18 avril 2013 – Plantation des arbres mycorhyzés :

Fig. 1. Ectomycorhizes de Tuber uncinatum formées sur des racines de noisetier et observées sous loupe binoculaire.
Avant l’établissement de la truffière pilote à Leuglay, les 120 plants truffiers fournis par les Pépinières Naudet ont été contrôlés individuellement par la société Inoplant (http://www.inoplant.com). La quantité et la qualité des mycorhizes formées par les racines des plants avec Tuber uncinatum, la truffe de Bourgogne, ont été déterminées selon la méthode décrite par M. Giraud en 1990. La présence de T. uncinatum et l’absence d’autres champignons ont été vérifiées par l’observation de la morphologie des mycorhizes sous la loupe binoculaire et au microscope optique (Fig. 1). Un échantillon de mycorhizes de T. uncinatum a été prélevé sur chaque plant et congelé pour des analyses génétiques futures. Lors de la plantation, l’emplacement de chaque plant a été repéré de façon à pouvoir suivre l’évolution de la mycorhization au cours du temps.
Le 4 mai 2013 – Inondation (durée 4jours)
Article du Bien Public du 26/01/2014
PDF-Edition-Page-4-sur-28-Haute-Cote-d-Or-du-26-01-2014[1]
Des prélèvements de racines ont été réalisés en octobre 2014 sur les arbres truffiers.
L’observation microscopique de ces racines a montré que les ectomycorhizes de Tuber uncinatum se sont maintenues et qu’elles n’ont pas été contaminées par d’autres champignons ectomycorhiziens. L’inondation de 2013 n’a donc pas été néfaste au développement du champignon truffier.
Plantation de la 2ème phase : le 7 avril 2015
- réalisation ce jour 7 avril 2015 plantation de 19 plants par ligne, en alternance essence pédonculé, sessile et pubescent : soit un total de 57 chênes avec répétitions
- inoculum fourni par Henri Frochot provenant de la même station locale
- glands fournis et plants élevés par la pépinière Naudet espèces : pédonculé, sessile, pubescent fournis fin mars
- Plant contrôlé individuellement par Armelle Golotte en avril pour permettre le suivi de l’installation des mycorhizes.
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